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En quoi consiste le syndrome de Noé ?

De nos jours, beaucoup de gens ont la manie d’accumuler divers animaux de compagnie chez eux. Cela commence par un, deux ou trois chats. Puis, viennent quelques chiots adorables. Cela peut ne pas s’arrêter. Pourtant, plus les animaux deviennent nombreux, plus ces personnes ont du mal à les nourrir ou à subvenir à leurs besoins. Dans la plupart des cas, les associations ou les organismes en charge de la protection animale sont obligés d’intervenir pour venir au secours de ces animaux. Si vous ne le savez pas, ces personnes sont atteintes de la maladie qui porte le nom de « syndrome de Noé » ou « Animal hoarding » en anglais. Mais en quoi consiste exactement cette maladie ? Comment pourrait-on soigner les victimes ?

Qu’est-ce que le syndrome de Noé ?

Tirant son origine d’une histoire contenue dans la Bible, le terme syndrome de Noé désigne les personnes qui se prennent comme des sauveteurs d’animaux. En effet, bon nombre d’entre nous connaissent bien le récit de Noé dans le livre la Genèse. Avant le Déluge, Dieu a ordonné à cet homme de prendre dans son arche toutes les espèces animales. En recueillant un couple par espèce, Noé pourra favoriser le repeuplement des animaux une fois le Déluge terminé.

Détecté par un Américain du nom de Gary Patronek, le syndrome de Noé était apparu pour la première fois dans les années 80. À cette époque, ce vétérinaire était à la tête d’une association qui s’est spécialisée dans la protection des animaux. Gary Patronek, le vétérinaire, a donné comme nom au syndrome « animal hordaing ». Expression anglaise, celle-ci était traduite littéralement en français par « accumulation d’animaux ». Pour mieux connaître le syndrome, cet Américain a entamé des études ayant comme objectif l’exploration du phénomène. Pour atteindre son objectif, il a mis en place un groupe de recherche mêlant plusieurs personnes spécialisées dans diverses disciplines.

Actuellement, de plus en plus de personnes sont atteintes du syndrome de Noé selon les associations pour la protection animale. D’après cette dernière, le phénomène s’est répandu du fait que les gens commencent à attribuer aux animaux la même valeur qu’une personne au sein de la famille.

Lorsqu’une personne souffre de l’Animal hoarding, elle ressent constamment une envie de partir à une mission de sauvetage des animaux. À cause de cette maladie, cet individu veut toujours avoir sous son contrôle un grand nombre de bêtes, de différentes sortes. Toutefois, la plupart des personnes qui se retrouvent dans cet état ne disposent pas des moyens pour nourrir et élever convenablement ces animaux. N’ayant pas le budget permettant d’accueillir les animaux dans de meilleures conditions, ces personnes maltraitent ces derniers, sans qu’elles s’en rendent compte.

En général, les personnes souffrant du syndrome de Noé ont un besoin souvent lié à un déni relatif à la souffrance de leurs animaux. En effet, elles pensent fortement que ces derniers seront sauvés une fois qu’elles les ont accueillis. Cette sensation les pousse à en chercher d’autres afin que ceux-ci puissent aussi sortir, à leur tour, de la misère.

Quels sont les différents symptômes du Syndrome de Noé ?

Souvent perçu comme une maladie, le syndrome de Noé est surtout un trouble vécu par des personnes qui vivent seules ou loin de leur famille. Victimes d’une rupture sociale, ces personnes recherchent du réconfort auprès des animaux. Le fait de les voir accumulés chez elles leur procure une joie et un bonheur immense. Envahies par cette joie, elles oublient que ces animaux ne sont pas des objets qu’elles peuvent manipuler à leur guise. En effet, ce sont des êtres vivants qui ont besoin de s’épanouir et vivre dans de meilleures conditions. Le syndrome de Noé est facilement reconnaissable par divers symptômes.

Se considérant comme étant des bienfaiteurs, les « animal hoarders » ou collectionneurs en français se reconnaissent par la présence d’un symptôme qu’est le déni. En termes de psychanalyse, le mot « déni » est surtout utilisé pour caractériser les gens qui refusent totalement ou en partie la réalité. Refus qui se manifeste inconsciemment, le déni s’assimile à une perte du sens de ce qu’est la réalité. Effectivement, la personne, emportée par ses sentiments et ses émotions, ne se rend pas compte de ce qui se passe réellement. Pour prendre des décisions, cette personne ne part pas des faits réels, et qui sont en train de se produire. Elle se laisse guider par ses émotions.

Persuadés d’avoir un don spécial pour s’occuper des animaux, les gens souffrant du syndrome de Noé accueillent chez eux autant de chats et de chiens. Pourtant, au fil du temps, ces gens n’arrivent plus à respecter les règles d’hygiène indispensables pour ces animaux de compagnie. Certains oublient de les nettoyer ou les font, mais de manière négligée. Il y a aussi des propriétaires qui ne peuvent pas emmener leurs animaux voir un vétérinaire lorsque ces derniers tombent malades. Si vous vous trouvez en face de tels individus, sachez que vous avez devant vous une personne atteinte du syndrome de Noé.

Si ces personnes ne sont pas prises en main, le plus tôt possible, elles risquent de devenir des gens qui sont leur ennemi redoutable. Effectivement, ils vont se ranger dans les camps des personnes qui maltraitent les animaux.

Qu’est-ce qui peut causer le syndrome de Noé ?

Répertorié dans le manuel des troubles mentaux, le syndrome de Noé fait partie de la dernière version de celui-ci, plus précisément dans le DSM5. Pour avoir de plus amples informations ainsi qu’une description de cette maladie, il faut aller à la partie parlant des troubles obsessionnels compulsifs. Là, vous pourrez prendre connaissance d’autres syndromes qui seraient liés à celui de l’Animal hoarders. Parmi ces troubles figurent le syndrome de syllogomanie ou celui de Diogène.

La plupart du temps, le syndrome de Noé est dû à un manque affectif survenu pendant l’enfance. Pour combler ce manque, la personne part à la recherche d’un animal de compagnie. Cependant, celle-ci ne se contentera pas d’un seul animal. En effet, elle va en recueillir plusieurs. Cela est dû à un comportement addictif qui l’envahit. Que ce soit en face d’un animal vieux ou malade, ces personnes ne reculeront pas vu qu’elles agissent par pulsion. Pour elles, ce qui importe est de secourir l’animal, et ce malgré leur incapacité de lui apporter toute l’aide dont il a besoin.

Mais, ce syndrome peut aussi résulter d’une envie de reconnaissance émanant de l’extérieur. Ayant à tout moment l’impression d’être des sauveurs, les malades du syndrome de Noé veulent avoir la sympathie de leur entourage. Effectivement, les gens pourront les louer, car en acceptant un animal malade chez soi peut constituer un acte héroïque. D’ailleurs, ce n’est pas tout le monde qui peut recevoir de nombreux animaux de compagnie chez eux. Pourtant, ce geste est un moyen très efficace pour cacher un mal-être. Sujet à ce que nous désignons sous le terme médical d’anthropomorphisme, les malades du syndrome de Noé assimilent les chats et les chiens à des enfants de substitution.

Quelles sont les conséquences du syndrome de Noé chez les animaux de compagnie ?

Sans conteste, le syndrome de Noé a des répercussions sur les animaux qui en sont victimes. En effet, dans la plupart des cas, les associations qui œuvrent pour la protection animale découvrent les bêtes dans un état assez lamentable. Certains sont déjà très malades, d’autres très affamés. Des fois, ces associations sont obligées d’opter pour une décision difficile à prendre. C’est le cas lorsqu’elles sont amenées à pratiquer l’euthanasie. Vu la gravité de la maladie dont l’animal est victime, cette pratique demeure la seule option pour épargner la souffrance à l’animal.

Cependant, certaines situations demeurent moins dramatiques. Certes, les animaux ne tombent pas malades. Toutefois, ils ne supportent plus la condition dans laquelle ils vivent. De telles situations pourraient entraver leur bien-être. Soumis à des interactions entre congénères à cause d’une promiscuité, les chats, étant des espèces un peu asociales, auront du mal à s’épanouir. Ils ne seront pas libres d’exploiter l’endroit où ils vivent. Ils ne peuvent pas jouir également de leur environnement. Pour certaines espèces, le manque d’espace pourrait aussi causer des troubles tant sur le plan physique que psychologique. Prenons l’exemple des chiens. Ces animaux aiment courir un peu partout, sortir dans la cour et jouer. Ces activités sont très bénéfiques pour leur épanouissement. Si nous les entassons dans un endroit clos et petit, ils ne peuvent pas s’adonner à de tels exercices. À cela s’ajoute le délabrement du logement, qui entraîne par la suite la détérioration des conditions d’hygiène. Effectivement, les animaux font faire leur besoin dans ce lieu étant donné qu’ils ne peuvent pas sortir. Cette situation n’est pas du tout favorable au bien-être des animaux de compagnie. Devenu insalubre, leur milieu de vie sera un espace idéal pour la multiplication des parasites causant différentes sortes de maladies.

Prétendant être des protecteurs et des sauveurs d’animaux, les collectionneurs ne sont pas vraiment conscients des souffrances endurées par les bêtes. Cela est dû au fait que ces derniers peuvent ne pas présenter des problèmes sur le plan santé.

Quelles sont les conséquences du syndrome de Noé sur la personne qui en est atteinte ?

Beaucoup d’entre nous pensent que le syndrome de Noé se répercute uniquement chez les animaux. Effectivement, pour nous, ils sont les seules victimes, car ils subissent des actes qui sont commis par l’homme, que ce soit volontairement ou involontairement. D’un côté, nous n’avons pas tort de penser de cette manière. N’ayant pas été forcés de prendre ces animaux, les collectionneurs étaient libres de faire leur choix. Mais, ce que nous oublions est que ces personnes n’agissent pas de façon consciente. En effet, ils agissent sous une impulsion. Qu’elles le veuillent ou non, cette réaction aura une conséquence sur leur vie.

En recueillant de nombreuses bêtes à la maison, les personnes qui attrapent le syndrome de Noé n’auront plus le contrôle de la situation. Cette dernière va leur échapper complètement. Faute de moyens pour acheter de la nourriture, ces gens soumettront involontairement leurs bêtes à la famine. Ne pouvant plus supporter cela, ces dernières vont mourir. Ayant la sensation d’être un protecteur des animaux, ces personnes vont souffrir en voyant leurs bêtes mourir de faim. Ce sera une souffrance atroce, surtout sur le plan moral. Qui d’entre nous supporterait de voir des cadavres de chats ou de chiens en décomposition qui traineraient un peu partout sur notre lieu d’habitation ? Personne.

Avec des habitats ne respectant pas les conditions d’hygiène, les chats et les chiens vont être envahis par des parasites, des champignons ou des salmonelles. Cependant, ils seront toujours en contact avec les occupants de la maison. Que ces derniers le veuillent ou non, les animaux vont leur transmettre des maladies. Vivre dans un endroit qui pue l’urine des chats et des chiens n’est pas aussi bénéfique pour notre santé. Sentant trop forte, ces odeurs peuvent être à l’origine de nombreuses maladies respiratoires.

Pour vous montrer à quel point le syndrome de Noé peut être destructeur pour l’homme, voici une petite anecdote qui s’est produite dans les Vosges. Souffrant de la maladie de l’Animal hoarders, une personne a recueilli chez elle 113 chats. Ces derniers étaient entassés dans un appartement. Vu que le lieu n’était pas du tout adapté à accueillir autant d’animaux de compagnie, les bêtes souffraient énormément. C’est pourquoi bon nombre d’entre eux étaient dans un état pitoyable le jour où une association chargée de la protection des animaux les a retrouvés. D’ailleurs, cette dernière était dans l’obligation de procéder à une euthanasie pour venir en aide aux animaux. Quant au propriétaire, il a été expulsé de son appartement, car il ne pouvait plus payer son loyer. Une situation assez similaire s’est produite également dans les Alpes-de-Haute-Provence. C’était en 2017, à Manosque. La personne atteinte du syndrome de Noé a accumulé chez elle à peu près 50 chats et chiens. N’ayant pas les moyens de les mettre dans un endroit respectant les conditions d’hygiène, cette personne entassait ces animaux dans un lieu clos, dépourvue de lumière. Effectivement, les bêtes tombaient malades et souffraient beaucoup.

Quels sont les traitements pouvant guérir le syndrome de Noé ?

Actuellement, beaucoup de gens souffrent du syndrome de Noé. Certains sont conscients de leur maladie. D’autres en sont déjà atteints, mais ne s’en rendent pas compte. Cela est dû au fait que la maladie ou le trouble est un peu sous-estimé. Pour pouvoir éradiquer ce fléau, la première chose à faire est de procéder à l’éducation des gens. En effet, pour qu’ils puissent se protéger de la maladie, ils doivent impérativement la connaître. En ayant de plus amples informations sur la pathologie, les gens pourront éviter les dérives. Ils sauront également comment faire pour éviter de maltraiter les animaux. Pouvant toucher n’importe quel individu, le syndrome de Noé peut se manifester aussi bien chez les enfants que les adultes, sans oublier les adolescents. Il peut atteindre aussi les hommes et les femmes.

Quoi qu’il en soit, des études ont été menées concernant cette maladie. Cette étude a révélé que le syndrome de Noé touche plus les femmes, à l’ordre de 76 % des personnes atteintes, les personnes âgées (46 %) et les gens qui vivent seuls. Si vous souhaitez connaître davantage les résultats de ces recherches, consultez le manuel DSM V. Répertoriant les différents troubles mentaux, cette dernière édition a été élaborée par l’ « American Psychiatric Association », en 2014. Certes, ces recherches ont pu aider les spécialistes à traiter la pathologie du Syndrome de Noé. Néanmoins, des points méritent encore d’être approfondis. En effet, ces études n’ont pas encore pu montrer si cette maladie est une pathologie à part entière ou non. Étant incomplètes, elles ne présentent pas de manière explicite les causes ainsi que les origines du syndrome. C’est pour cette raison que bon nombre de chercheurs continuent encore de faire des recherches sur ce trouble. Le but est de pouvoir mieux le comprendre et l’appréhender.

Néanmoins, les psychiatres tentent bien que mal de prendre en charge les personnes atteintes du syndrome de Noé. Dans la plupart des cas, ils traitent ces personnes de la même qu’ils prennent en charge les malades du syllogomanie. Ce dernier désigne les collectionneurs d’objets. Lorsque la personne est diagnostiquée atteinte d’un tel syndrome, on lui ôte toute la collection, que ce soit des objets ou des animaux. Le traitement s’arrête, la plupart du temps, là. Il n’y a guère de mesure d’accompagnement. Avec le syndrome de Noé, les spécialistes ont vu que ces traitements n’ont pas les mêmes effets que sur les malades des autres troubles compulsifs. Ils sont moins efficaces. Cela peut s’expliquer par le fait que les animaux ne peuvent pas être assimilés à des objets. Dès que la personne se retrouve en face d’un animal en détresse ou abandonné, elle recommence et replonge dans sa maladie. D’ailleurs, d’après les statistiques, presque 100 % des cas sont des récidives. Pour les autres cas, le traitement se solde à des suicides. Ne supportant pas d’être seule et de se retrouver sans animaux de compagnie, la personne se tue.

Ce n’est pas le cas pour les animaux, une fois délivré des mains des collectionneurs, ils peuvent vivre très longtemps et dans de bonnes conditions. En effet, les associations pour la protection animale prennent soin d’eux, leur offrent un logement et de la bonne nourriture.

Que faut-il faire si nous nous retrouvons en face d’une personne victime du syndrome de Noé ?

Si vous êtes convaincu que la personne est atteinte du syndrome de Noé, la première chose à faire est de contacter les autorités compétentes. Que ce soit des policiers ou des gendarmes, ces personnes sont en mesure d’agir face à un collectionneur d’animaux. Mais, vous avez aussi la possibilité de faire appel à des services vétérinaires. Il est même préférable de contacter des associations qui œuvrent pour le bien des animaux.

Une fois que les autorités sont averties, ces dernières retireront les animaux du foyer en question. Ces derniers seront à la charge d’une association pour la protection animale. Cette situation sera passagère. En effet, l’association procédera à la recherche d’un nouveau foyer pouvant accueillir chaque animal.

Pour ce qui est de la personne, elle se retrouvera, de nouveau, seule. En effet, jusqu’à présent, aucune prise en charge n’est octroyée à un individu souffrant du syndrome de Noé. Celui-ci ne reçoit, de ce fait, aucun soin médical. Pourtant, faisant preuve d’un déni, la personne risque de recommencer son action. Elle n’en sera pratiquement jamais guérie.

À l’heure actuelle, aux États-Unis, un groupe portant le nom de HARC a été créé. Celui-ci se donne comme objectif de prendre en charge globalement les personnes souffrant ou ayant souffert du syndrome de Noé. Ce dispositif est nécessaire pour éviter que ces gens sombrent dans la solitude au point de vouloir se suicider. En effet, selon les enquêtes et les études menées relatives à ce syndrome, beaucoup de gens veulent s’adonner à la mort lorsqu’on les a retirés leurs animaux de compagnie. Ces derniers occupaient, pour eux, une place très importante. Effectivement, les animaux reçoivent de l’aide et une prise en charge. Pourquoi ne pas faire autant pour leurs anciens propriétaires ? Cette aide doit aller jusqu’à un accompagnement médical. En effet, un mal-être mêlé à une solitude profonde ne peut pas se guérir tout seul.

Le syndrome de Noé est un trouble pouvant engendrer des effets néfastes aussi bien pour la personne qui en souffre que pour les animaux. Vu que c’est une maladie de nature psychique, nous avons tendance à la traiter de façon assez superficielle. Pourtant, elle doit être traitée à fond pour éviter toutes sortes de dérives. De nombreuses études doivent être encore menées si nous voulons que ce trouble cesse de faire du mal autour de nous. Les personnes atteintes de cette maladie doivent également recevoir des soins ainsi que des prises en charge suffisantes pour qu’elles ne deviennent pas des récidivistes. Enfin, si aucune mesure assez sérieuse n’est prise, nous allons faire souffrir autant d’animaux que nous le voulions.

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